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Slurpy
Je parcourais innocemment les rayons remplis de livres, et c’est alors que, du coin de l’œil, j’ai aperçu « Gemma Malley » : je me suis tout de suite emparée de la cible. Étant donné que l’auteure de ce livre était celle qui avait écrit La Déclaration, j’attendais de Sentiment 26 un « minimum de qualité ». Malheureusement, cette lecture ne s’est pas montrée à la hauteur de mes attentes, malgré son résumé prometteur.
2065. Après une guerre qui a plongé le monde dans le chaos, le Guide Suprême a pris le commandement de la dernière Cité. Ce refuge, ceinturé d’une muraille fortifiée, est organisé en différentes castes : de A à D, des citoyens Admirables aux citoyens Déviants. Pour préserver l’harmonie, tous ont subi une lobotomie. C’est la garantie qu’ils n’agiront jamais contre le Système et respecteront les Sentiments, le livre qui régit leur moralité. Et surtout qu’ils ne s’aventureront pas hors de l’enceinte, chez les Damnés – ces odieuses créatures qui hantent la nuit de leurs cris inhumains… Evie, 16 ans, une B, travaille pour le gouvernement et étiquette d’une lettre, jour après jour, l’ensemble des habitants. Promise à Lucas, être froid et distant, parfait A et futur haut dirigeant, elle est en fait amoureuse de son frère Raffy, infréquentable D. Et quand le Système lui ordonne de bannir Raffy sur les terres des Damnés, elle refuse de s’exécuter. Elle trouve un soutien inattendu en la personne de Lucas. Auront-ils la force de s’opposer, ensemble, à la Cité ?
Si l’idée de base est bonne, le récit en lui-même souffre d’ennuyantes longueurs et d’un cruel manque d’action ; l’univers n’est pas assez développé à mon goût ; les personnages ne sont pas attachants, et tous agaçants, en particulier l’héroïne (si on peut appeler ça une héroïne), Evie, que je qualifierais de mièvre, fade et incroyablement naïve.
Note : 5/10. Une totale déception.
Myrtille
J’ai ouvert ce livre avec de mauvais à-priori, puisque Slurpy a été relativement déçue. Sentiment 26 était sur ma wish list depuis longtemps, depuis que j’ai lu la trilogie La Déclaration de Gemma Malley. J’ai d’ailleurs relu le premier tome récemment pour me rendre compte à nouveau de l’énormité de la chose. Bref, je m’attendais donc à quelque chose de génial… jusqu’à ce que mon amie le lise avant moi et ne m’en dise pas que du bien.
Je me suis donc fait mon propre avis. Au départ, j’ai eu un peu de mal à me plonger dans le récit à cause de ces fameux à-priori, et pourtant ça m’attirait, j’avais envie que ça me plaise. Le monde dystopique mis en place par Gemma Malley est à nouveau bluffant. Une Cité qui régit ses citoyens en, disons-le immédiatement, leur mentant de A à Z. Ils sont passablement ignorant de la vérité, de ce qui se passe réellement dans et au-dehors de leur ville “bien-aimée”. A l’intérieur, Ils se croient protégés du mal, en sécurité et heureux. Bien que leur définition du mot heureux doit être un peu spéciale ^^
Evie vit dans cette Cité, et tente de suivre l’exemple de tout le monde pour chasser les pensées malsaines qui l’assaillent. J’ai bien aimé les moments où elle remet en question le Système, où elle se questionne sur ce monde où l’on tente d’éradiquer le mal, et sur sa place dans celui-ci. Mais j’ai été dérangée par le fait que le récit ne soit pas à la première personne, comme habituellement dans les dystopies. Ça aurait permis de comprendre davantage le personnage d’Evie.
Evie aurait donc pu être vraiment plus intéressante, là je ne sais pas, à certains moments je l’ai trouvé vivante et c’est ceux-là qui m’ont réellement plus, je crois. Parce qu’elle avait un côté fade à plusieurs reprise (presque dans tout le livre), je ne m’explique toujours pas bien cette impression. De plus, ses réactions sont parfois légèrement inexplicables… Et ses sentiments souvent contradictoires ^^
Lucas est, à mon goût, le personnage le plus complexe de ce roman. Malgré le fait qu’Evie le trouve exécrable, je crois que je l’ai apprécié dès le début, et j’ai été récompensée en découvrant sa véritable facette, bien que je n’en dise pas plus. C’est lui qui rehausse le niveau côté personnages.
Raffy, le frère de Lucas qu’Evie fréquente en secret m’a d’abord plu pour son côté ‘rebelle’, mais ses réactions étaient souvent disproportionnées, surtout lorsqu’il en voulait à Evie pour des choses passées dont elle lui a parlé pour être honnête avec lui et qu’ils ne vivent pas dans le mensonge. Finalement, je reste mitigée quant à son personnage…
Martha est un personnage très effacé. Elle prend place vers la fin du récit, et pourtant je l’ai beaucoup appréciée. Mais comme on en sait peu sur elle je ne m’étend pas. Je crois que j’ai aimé son courage, et sa force intérieure. Et surtout, sa compréhension.
En définitive, c’est clairement l’univers proposé par Gemma Malley qui m’a séduite. Une société soi-disant baignant dans le bonheur et la vérité, écartée du mal et de ce qu’il induit. Et puis en fait non, haha.
Sa plume est toujours aussi fluide et agréable à lire. C’est donc une lecture sympa mais sans plus, et je suis quand même pas mal déçue, puisque La Déclaration a longtemps fait partie de mes livres favoris, donc j’attendais beaucoup de Sentiment 26. Je pense donc que j’en attendais trop, et c’est les personnages ainsi que l’intrigue simpliste qui m’ont principalement déçue.
Note : 6,5/10.
Un autre avis du côté de Lulai Lis, encore plus négatif mais qui reflète assez bien ma pensée, finalement.