Myrtille
Théa est secrètement amoureuse de Théo, son voisin et meilleur ami d’enfance, qui lui préfère la pom-pom girl du lycée. Théa vit seule avec sa mère, une ancienne présentatrice de télévision obnubilée par le souci de paraître jeune. Théa a l’impression que le temps passe trop vite et que les promesses de l’enfance sont déjà loin. Alors, quand le professeur Jones lui propose d’être le plus jeune cobaye d’un programme visant à stopper le vieillissement, Théa se dit que c’est une chance unique qui s’offre à elle…
Je ressors indécise et mitigée de cette lecture. J’aime généralement les livres dans lesquels j’arrive à m’attacher au personnage principal, et je dois dire que pour Théa c’est un peu spécial. Je n’ai pas vraiment réussi à accrocher à son personnage, un peu (beaucoup) trop centrée sur elle-même. On sent qu’elle se construit pendant ce roman, alors forcément elle fait beaucoup d’erreur ; a plusieurs choix à faire et ne fait pas toujours les bons. Si elle m’a davantage plu vers la fin du récit (ce que je soupçonnais dès le début), elle m’a quand même parue exécrable une bonne partie du temps. Trop gamine, trop naïve, trop innocente aussi. Pourtant, j’ai été prise plus d’une fois de compassion à son égard, parce que voilà, elle est jeune, ne sait pas vraiment ce qu’elle fait, et a été plus ou moins manipulée. Mais ça n’empêche qu’elle m’a déplu trop souvent pour que je m’attache réellement à elle.
J’ai été davantage séduite par les personnages secondaires. En fait, vous voyez, Théa est tellement centrée sur elle-même que tous les autres personnages sont pour moi à classer comme secondaires. Zoé est sans conteste ma préférée, elle est une meilleure amie fidèle à Théa et ne la laisse pas tomber. Son excentricité et son caractère et sa façon d’être en général en font un personnage agréable à suivre. Dommage qu’on ne la voie pas plus que ça. J’ai aussi bien aimé le père de Théa, un homme effacé de sa vie depuis sa petite enfance qui finalement est peut-être moins fou qu’elle ne le soupçonnait.
On n’a pas d’indication sur l’époque où ça se passe, on suppose donc qu’il s’agit d’un futur pas si éloigné. Pour de la SF d’ailleurs ; je ne suis pas habituée, car il s’agit là d’un monde tel qu’on le connait avec ‘simplement’ la science un peu plus avancée – mais pas tant que ça, comme le précise la note d’auteur, on n’est pas si loin de tout cela… Les questions soulevées m’ont plu, les réflexions sur l’immortalité, l’éternité, et tout ce qui tourne autour de l’éthique. La morale qui englobe l’histoire, à savoir si l’éternité nous serait bénéfique, est également intéressante. Néanmoins, dans le genre, j’avoue avoir nettement préféré Jenna Fox (que je conseille d’ailleurs vivement !).
Finalement, une lecture qui ne m’a pas transportée plus que ça.
Utopiales : 4/6
Challenge de l’été : 6/9 •
À lire : l'avis de Dex, avec lequel je suis globalement d'accord