Douze météorites
Douze lignées ancestrales
Douze élus
Un seul vainqueur
Slurpy
Il y a des milliers d’années, douze lignées ont été choisies. Chaque fois qu’un descendant d’une de celles-ci voit le jour, il est élevé en prévision d’Endgame, sans même savoir s’il y participera. Seuls les Joueurs appartenant à ces lignées sont au courant de l’existence de ce dernier. Eux seuls peuvent comprendre la signification de ces douze météorites qui s’écrasent partout sur la surface de la Terre. Eux seuls savent que le destin de nombreux peuples est entre les mains de douze adolescents qui devront se battre pour survivre, même s’ils n’ont pas choisi de mener ce combat, ou si, au contraire, ils l’attendait. Peu importe, puisque qu’aucun d’eux n’a le choix, et que malgré les liens qui se tissent, alliances, amours, amitiés, il n’y aura qu’un seul vainqueur.
Oh, je me doute bien de ce que la plupart pensent : ‘Pff, une copie d’Hunger Games, comme d’habitude’. D’accord, on retrouve ‘game’ dans le titre ; d’accord, il s’agit d’un jeu mortel où il n’y aura qu’un seul vainqueur. Mais ce sont bien les seules similitudes ! Le reste n’a absolument rien à voir avec la trilogie citée précédemment.
Ma réaction après plusieurs chapitres et différents points de vue a été : « Y’a que des psychopaaaathes ». En avançant dans ma lecture, je n’ai pas vraiment changé d’avis. Si les personnages sont parfois un minimum humain (et encore, ça dépend lesquels !), ils possèdent tous une part « obscure » présente à un degré plus ou moins conséquent. N’oublions pas qu’ils restent des tueurs surentraînés ; il est difficile de s’attacher à de telles personnalités, et encore moins de s’y identifier (pourtant l’histoire est longue !).
Le risque qu’a prit l’auteur en nous faisant suivre non pas un personnage, mais douze, dans un contexte comme celui-ci, est assez remarquable. Forcément, certains points de vue sont plus récurrents que d’autres (comme celui de Sarah, Jago, Chiyoko et Christopher), et il le fallait bien ; d’ailleurs, on en vient presque à oublier l’existence de certains (d’un côté, je me fiche de l’existence d’Hilal).
Et malgré le fait que je n’ai pu m’identifier à aucun d’eux, même à celles que j’appréciais le plus (Alice, Shari…), je me suis rendue compte – vers la fin du livre – que je m’étais tout de même attachée à certains (bon, je ne pense pas non plus que leur mort me ferait pleurer).
Au début, j’étais perturbée par l’écriture qui avait quelque chose de spécial, que je ne parvenais pas à identifier. Puis j’ai réalisé que là où la plupart aurait – par exemple – écrit « Machin a du mal à respirer (POINT). Il se demande si les éléphants aiment les épinards. » ; James Frey, lui, transite d’une action à une autre dans la même phrase (comment dire ?). Du coup, ça donne quelque chose comme : « Machin a du mal à respirer (VIRGULE), il se demande si les éléphants aiment les épinards. » – avouons que ce n’est pas dramatique, mais ça peut paraître étrange, même si, pour ma part, je m’y suis finalement habituée).
Ce n’est pas la seule impression que je retiens de la plume de l’auteur. C’est comme s’il n’avait pas le temps de s’arrêter sur ses mots, et se dépêchait fébrilement, frénétiquement, de les noter. La plupart de ses phrases sont brèves et sèches, ce qui créé une certain contraste avec les phrases « à rallonge » citées précédemment. Je me suis comme sentie obligée de parcourir les lignes le plus vite possible ; pas parce que j’étais extraordinairement prise par l’aventure, mais parce que ce style particulier m’y incitait.
L’idée de base n’était pas mauvaise, bien que difficile à exploiter, et si l’écriture menait le récit avec efficacité, il m’a en revanche été impossible de m’identifier aux personnages.
Note : 8/10.
J’ai hate de le lire…
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Une lecture qui me fait envie *-* =)
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